Vous n’allez pas me croire…

Parce qu’elle explique bien ce sentiment ambivalent…
Encore félicitations copinaute !!!

Our inFertility : L'Infertilité c'est tabou, parlons-en!

Coucou les lectrices,

Presque 2 ans que je n’ai pas écrit sur le blog, mais chaque jour je commente vos articles et nous sommes nombreuses à être restées en contact..

Alors comment vous le dire sans vous blesser…

Je suis Gertrude.

Ma deuxième grossesse m’a réparée. Fait chier que ces fertiles aient parfois raison quand ils nous disent que la tante de la coiffeuse du voisin a eu un bébé miracle et que ça peut arriver. Oui ça m’est arrivé.

Donc me voilà enceinte de 4 mois d’un petit garçon. Mini-Miss inFertility et Micro-Miss inFertility sont hyper heureuses, et nous aussi.

Je dois avouer que j’arrive seulement à commencer à l’accepter. Je voulais vous en parler avant mais je ne pouvais pas. Comment dire à ses copines de galère que moi aussi je l’ai fait? Car nous sommes quelques unes à qui la Gertrude est arrivée cette année, et c’est super. J’espère qu’au…

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Tombée dans la « magic marmite »

Chères amies, chers amis,

Peut-être que quelques personnes liront tout de même ce message, malgré ma longue absence… 😉

Comme de nombreux infertiles qui ont vu la chance tourner de leur côté, il m’est difficile de revenir vous raconter ma vie quotidienne de maman aujourd’hui, l’objet initial de mon blog étant, vous le savez, la PMA et l’adoption, et plus généralement l’infertilité.

En revenant sur ce blog, je mesure le chemin parcouru depuis son ouverture. Toute cette période (qui a duré près de 4 ans) fut très difficile pour moi, mais objectivement : relativement court et sans doute « pas si terrible » par rapport à ceux qui galèrent des années durant et enchaînent des traitements lourds ou se voient refuser l’agrément.

J’ai eu une chance inouïe quand tout s’est « décanté » en même temps : je suis tombée enceinte en 2015, quelques jours avant que nous obtenions le sésame que constitue l’agrément pour adoption.

Je suis pleinement consciente d’avoir déjà le « c** bordé de nouilles » – pour reprendre une expression déjà employée par certaines d’entre-vous – avec ma première grossesse naturelle.

Malgré tout cela, et parce que je n’ai pas encore mis de point final à ce blog, je souhaitais revenir pour vous annoncer l’excellente nouvelle de ma deuxième grossesse. Et ce, je l’espère, tout en retenue et en délicatesse. Si ce n’est pas le cas, c’est involontaire et je m’en excuse. Peut-être que certains d’entre vous seront contents d’avoir quelques nouvelles après tout ce temps.

Dame Nature a été plus que clémente cette fois-ci, en me permettant de tomber enceinte 1 an quasiment jour pour jour après la naissance de mon petit cigogneau. C’était magique de découvrir ces deux lignes roses peu avant Noël. J’avais tant rêvé pendant des années de recevoir ce cadeau spécial pour Noël…! Ce fut un plaisir sans égal de me passer de champagne et de foie gras pendant les Fêtes.

Bien que j’aie toujours en tête le mauvais souvenir de ma fausse couche, je pense avoir un peu plus apprécié ce début de grossesse, car je savais que mon corps était capable de mener un bébé à terme en bonne santé.

Nous avons néanmoins soufflé (littéralement), Ciconio et moi, en faisant connaissance avec notre « bébé 2 » via l’échographie des 12 semaines. Nous espérons que tout se passera bien jusqu’au bout. Inutile de vous dire que beaucoup de monde espère une fille après le garçon, mais que nous n’en avons que faire, tant que notre bébé est en bonne santé.

Bébé 2 est donc attendu(e) pour début septembre, et j’ai encore peine à réaliser la chance que j’ai… Je n’ai plus le « c** bordé de nouilles », j’ai dû tomber dans la marmite de nouilles, en fait.

Ah, si j’avais une baguette magique, j’enverrais toutes celles et ceux qui en ont besoin dans cette « magic marmite »…

Sachez que malgré mon absence du blog, je continue à lire de nombreux blogs pour avoir de vos nouvelles (enfin, ceux qui sont toujours là, car heureusement, après plusieurs années, beaucoup ont vu leur rêve se réaliser et certains ont choisi de clore leur blog).

Je vous embrasse fort et vous garde dans mes pensées et dans mon cœur. ❤

Ciconia 🙂

Qu’est ce qu’on dit à nos amis en PMA?

J’ai trouvé cet article très juste, alors je le partage avec vous, bisous ! 😉

Le blog d'une maman de jumeaux !

Parfois je regarde en arrière, je fais la rétrospective de certains moments de ma vie, de certaines épreuves.Ce qui est utile, c’est qu’avec le temps on peut prendre du recul, on peut trouver des réponses qu’on avait pas quand on vivait l’instant, on peut apprendre des épreuves qu’on a traversées, on peut trouver du bon dans la difficulté…
On apprend chaque jour, que ce qui ne nous tue pas, nous rends plus forts. Quand je reviens sur nos années passées en PMA, quand je me retourne pour regarder ces mois à nous battre contre l’infertilité, j’essaie de savoir ce que ça m’a apporté, autre évidemment que ces deux adorables sourires qui me font me lever chaque matin.

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J’aime pas le rose

Je suis bien d’accord ! Vigilance en permanence !

dilou toute seule

Je rêvais d’avoir 3 enfants. J’ai eu un garçon. Du coup j’ai éduqué mon petit garçon comme j’aurais éduqué ma fille : je lui ai acheté des voitures (j’adore jouer aux petites voitures), une dînette, une poussette, et des poupées, parce que comme c’est un gars, je me suis dit que ce serait bien qu’il s’entraîne pour plus tard, quand il sera grand. Je n’aime pas trop jouer à la poupée, du coup, lui non plus, mais qu’est-ce qu’il a pu jouer avec sa poussette ! Il était trop fan.

Je lui ai offert des livres, des tas, avec des garçons et des filles comme personnages principaux, des histoires de princesses qui pètent et de grenouilles-lapins-papa qui font à manger/s’occupent des enfants. J’ai limité les livres « garçon = construction » (la grue de Lulu, le tractopelle d’Axel et autres conneries) et « fille = fait le ménage » (Lilou joue à la poupée…

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Emission sur la PMA avec Frédéric Lopez

Apporte ton témoignage si tu corresponds au profil ! Je trouve Frédéric Lopez toujours très juste et respectueux, alors on croise les doigts pour que cette émission voie le jour !

PMA quand tu nous tiens...

Aujourd’hui, j’ai été contactée par mail par RéservoirProd (la classe hein! ;)) pour participer à une émission sur la PMA animée par Frédéric Lopez.

Curieuse, j’ai cherché à en savoir un peu plus. Il s’avère que c’est pour un pilote d’émission qui ne sera pas diffusé.

Ils sont donc à la recherche de témoignages concernant les grossesses tardives, le recours à la PMA et la vitrification ovocytaire ainsi que de futures mamans qui se posent la question quand à une grossesse après 40 ans.

Si cela vous intéresse, vous pouvez contacter Stéphanie Portier par mail à sportier@reservoir-prod.fr ou au 01.53.84.33.76.

L’enregistrement aura lieu à Paris le 16 mai et tout est pris en charge par la production.

Je ne corresponds pas au profil recherché mais je me suis dit que peut-être l’une d’entre vous été susceptible d’être intéressée! D’autant que ça peut donner lieu à des rencontres sympas alors pourquoi…

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Les suites de ma césarienne [Maternité]

J’avais promis à une copinaute de relater mon expérience personnelle des suites de césarienne.  Mais ça fait un bail, elle a déjà accouché !!!

Enfin, peut-être que mon témoignage sera un peu utile à des futures « césarisées ». 😉

Césarisée je suis, oui. Un comble pour une accouchée n’ayant pas vraiment été « actrice de son accouchement » !

D’où vient ce nom, d’ailleurs ? Contrairement à la légende, le terme ne vient pas de Jules César (qui n’est pas né par césarienne) mais du verbe latin caedere qui signifie « couper ». La césarienne est une intervention chirurgicale qui consiste à extraire un enfant de l’utérus maternel par incision des parois abdominale et utérine. {Source : Césarine – Histoire de la césarienne}

Ma césarienne a été quasiment idyllique : programmée le matin-même pour l’après-midi, donc sans aucune douleur de travail, dans le calme et la bonne humeur.

Seule ombre au tableau : mon mari n’a pas été autorisé à y assister…

On déprécie parfois les accouchements par césarienne car on entend beaucoup parler de « césariennes de convenance ». Je ne lance pas de débat à ce sujet. Vous trouverez toutes les informations utiles et officielles sur l’excellent site Web Césarine qui dresse un état des lieux de la césarienne en France et ailleurs.

Mais aujourd’hui, je voudrais témoigner de « l’après ».

Les premières minutes

Après les deux petits bisous déposés sur le visage et la menotte de mon cigogneau, on l’emmène faire du « peau à plumes » avec son papa Ciconio. La gynéco Dr Dynamique me recoud en précisant qu’elle me fait une jolie cicatrice. Je réponds que ce n’est pas le plus important (je suis tellement heureuse d’avoir enfin accouché de mon bébé en bonne santé !), mais elle rétorque que je pourrai retourner à la plage en bikini et que c’est important quand même. De toute manière, cette cicatrice est masquée par le slip de bain. Exit les cicatrices d’antan qui allaient du pubis au nombril ! Aujourd’hui, la cicatrice est horizontale et se trouve à l’orée du bois 😉

En salle de réveil

Je suis restée en salle de réveil avec BBBB et Ciconio pendant 5 bonnes heures. Avant de retourner dans ma chambre, on m’a demandé d’essayer de me lever, ce que j’ai fait sans trop de problèmes… à la grande stupéfaction des sages-femmes présentes ! En fait, avec le recul, je me suis rendue compte que l’anesthésie faisait encore effet le soir de la césarienne. Car le lendemain a été bien différent.

Là, j’ai compris. J’ai compris pourquoi les sages-femmes s’étaient autant étonné de me voir faire le tour du lit en salle de réveil comme si de rien n’était. Pour moi, la douleur n’a pas été continue, mais fulgurante et assez inattendue. En fait, j’ai dû apprendre à « bouger différemment » car le moindre étirement des abdominaux sectionnés entraînait une sensation de brûlure, surtout à gauche en ce qui me concerne. Tant que j’arrivais à me mouvoir sans solliciter le ventre, tout allait bien.

Vive le harnais situé au-dessus du lit d’hôpital, qui aide bien à passer de la position allongée à assise, et vice-versa, notamment pour allaiter.

J’ai dû me lever le lendemain soir de la césarienne, car on attendait de moi que je refasse pipi normalement ! Elle ont dû insister car je n’en ressentais pas l’envie. J’ai eu peur qu’on me remette une sonde alors je me suis forcée à me lever pour y aller.

J’ai compris ma douleur en sortant de mon lit. Déjà toute une histoire ! Ensuite, j’ai parcouru la chambre à petits pas telle une mémé de 90 ans, courbée en deux. Arrivée aux toilettes, je me suis demandée comment j’allais faire !!! J’ai maudit le fait d’être une fille. Pisser comme un garçon aurait été bien plus facile, j’aurais pu rester debout ! Enfin, si j’étais un mec, je ne serais pas là, le ventre coupé, à souffrir. Mais ceci est un autre débat.

J’ai pensé une seconde à pisser dans la douche, mais c’est dégueulasse, alors j’ai évité. Mais à tous les coups, il y en a qui le font, j’en donnerais mon ventre ma main à couper !

Enfin, à la guerre comme à la guerre, je me suis hissée tant bien que mal sur la lunette et j’ai serré fort, très fort la barrière handicapé en gémissant de douleur. Discrètement quand même, je n’avais pas envie de voir débarquer toute la clique, j’avais déjà assez exposé mon intimité…!

En tous les cas, je vous passe les détails, mais j’ai réussi. Il a fallu me rhabiller sans omettre les magnifaïques bas de contention, et retourner au lit. Même parcours du combattant, mais inversé !

Mais au moins, les dames ont été contentes de pouvoir cocher la mention « a fait pipi » dans mon dossier et moi de ne pas avoir à subir la pose d’une autre sonde et le risque d’une infection urinaire.

Au fil des jours

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’on retient très vite les mouvements à faire — et surtout ceux à éviter — pour ne pas se faire mal et éviter cette foutue sensation de brûlure.

Ce qu’il est difficile d’éviter, c’est la douleur qui survient quand on éternue ou qu’on éclate de rire. On fait ce qu’on peut : on se tient le ventre, on retient son souffle… 😀

Pour nous soulager, on nous prescrit de l’ibuprofène et du paracétamol en alternance. Pas miraculeux, mais ça soulage un peu quand même. Ce qui soulage le plus au fond, c’est le repos. C’est fou comme mes sensations étaient différentes selon qu’on était le matin ou le soir. J’avais bien moins mal le matin, et pourtant Dieu sait que j’ai mal dormi à la maternité ! Mon cigogneau tombait de sommeil, mais le bébé de la voisine hurlait jusqu’à 3 heures du mat’ et elle répétait « Emma, calme-toi, Emma, calme-toi… » Je la plaignais mais je me plaignais moi-même aussi car j’étais crevée et même pas à cause de mon bébé qui dormait déjà plusieurs heures d’affilée. C’était horrible. À 7h30, quand c’était enfin calme — j’exagère à peine –, on m’apportait le p’tit déj’ alors que tout ce que je voulais c’était DORMIR et QU’ON ME FOUTE LA PAIX 😉

Au fil des semaines

Je dirais que la cicatrice m’a fait mal pendant 10 jours, qu’elle m’a tiré pendant 3 bonnes semaines et que je l’ai sentie (sans douleur ni sensation d’étirement) pendant 5 semaines. Grosso modo.

Ensuite, plus rien, finito. Il ne reste que la vision de la cicatrice et le petit bourrelet au-dessus. On m’a conseillé de la masser (les premiers jours, je n’en avais vraiment pas envie, déjà la regarder c’était space !). On m’a conseillé de l’hydrater avec de la crème ou de l’huile. Entre nous, je ne l’ai pas beaucoup fait, par paresse, par fatigue, par oubli…

Aujourd’hui, 4 mois et demi plus tard, elle est toujours un peu rose, le bourrelet est toujours là, mais moins prononcé. Je n’ai pas encore retrouvé mes abdos (à voir si je me lance dans la rééducation abdominale). Au toucher, on la devine à peine.

Elle ne me dérange absolument pas.

Le sourire de mon enfant

Lors de la visite de sortie de la maternité, j’ai dit à Dr Dynamique que cette cicatrice ne me dérangeait pas, au contraire ! Pour moi, elle représente « le sourire de mon enfant » !

Césa

Bon, ceci n’est pas mon ventre, hein ! 😛 Mais la cicatrice est jolie ! 😉

C’est une formule qui lui a bien plu ! Ça ne m’étonnerait pas qu’elle la ressorte à ses patientes, d’ailleurs !

Quand j’ai rencontré mon petit… [Naissance]

Enfin, j’ai quelques instants et suffisamment d’énergie pour revenir vers vous et vous raconter son histoire… La venue au monde de mon petit garçon !

Rappelez-vous : deux semaines auparavant, la voie basse était possible.

Mais le samedi 5 décembre, j’avais — enfin, il avait — dépassé le terme de deux jours. Je devais donc me rendre à la maternité pour un monitoring et une nouvelle échographie…

C’est le week-end, ça tombe bien : Ciconio est enfin là après une semaine loin de la maison. Nous avons emmené les valises au cas où…

Arrivés à la maternité, le monitoring note que mon bébé n’aime pas trop les contractions, mais rien de bien grave. La gynéco Dr Dynamique arrive une bonne heure plus tard pour l’échographie. Très vite, elle nous dit que notre petit a encore grandi… même de la tête ! BBBB est toujours en siège — ça je le savais –, et du coup les nouvelles mesures ne me permettent plus d’accoucher par voie « naturelle ». Par ailleurs, le liquide amniotique se fait rare.

Ce sera donc une césarienne. Ce n’est pas urgent, mais elle nous annonce qu’il faudra la programmer pour le mardi suivant au plus tard.

Nous ne sommes pas choqués ; cela fait deux mois que nous nous préparons à cette éventualité, encore plus ces derniers jours en sachant que notre petit bout a fait du rab dans mon ventre. 😉

Elle nous demande quand nous souhaitons programmer la naissance en précisant que si l’anesthésiste est disponible aujourd’hui, on peut le faire cet après-midi.

Puisque Babybulle n’a plus trop de place ni de liquide dans mon ventre et qu’il n’aime pas trop les contractions, et que ce serait le jour idéal en ce début de week-end pour que Ciconio profite bien des premiers instants avant de repartir en cours lundi matin, nous décidons de ne pas attendre inutilement.

En fin de matinée, nous apprenons que tout est OK : l’anesthésiste a du temps l’après-midi. La césarienne est possible à 14h00, le temps que j’aie digéré mon petit déjeuner.

Nous sommes sereins tous les deux : nous allons rencontrer notre fils aujourd’hui même ! Après plus de deux mois d’incertitude, NOUS SAVONS ENFIN comment cela va se passer.

Le midi, on nous installe dans une chambre de naissance. Je n’accoucherai pas « normalement » dans cette pièce, mais tout ce qui m’importe, c’est la santé de mon bébé.

Ciconio a le temps d’aller manger un bout au centre-ville et d’aller chercher les valises pendant que je prends tout mon temps sous la douche… à la B*tadine ! Je ne vous raconte pas l’état de mes cheveux au séchage à l’air libre… Mais quelle importance, un jour comme celui-ci !

J’explique à mon bébé ce qu’il va se passer. Je me dis que même s’il ne comprend pas mes mots, il ressent sûrement les choses et comprend mes intentions…

Une jeune femme vient poser la sonde urinaire. Pas très agréable, j’ai l’impression d’avoir une cystite en fait ; ça brûle, mais c’est carrément supportable.

Puis très vite arrive le moment de la césarienne. Depuis le début, à la demande de Ciconio d’être présent au bloc, les gens répondent, « oui, si l’anesthésiste est d’accord, mais y’a pas de raison » alors on croit dur comme fer qu’il pourra m’accompagner. Seulement, l’anesthésiste (encore une femme avec un accent, mais pas la même que l’autre jour) est réticente car c’est « un beau bébé », et elle veut être à 100 % pour moi en cas de complications, sans avoir à gérer mon mari. Nous argumentons gentiment que Ciconio ne va pas tomber dans les pommes (eh oui, il en a vu des vêlages ! LOL), mais rien n’y fait…

Alors nous nous séparons à contrecœur à l’entrée du bloc… Je vois avec peine mon Ciconio les larmes aux yeux et je le rassure et l’encourage avec le sourire : je n’ai pas peur, tout va bien se passer et je compte sur lui pour bien câliner notre bébé et beaucoup lui parler avant mon retour. Un dernier bisou et c’est parti !

À partir de là, tout s’accélère. Il est 14h00 pile quand j’arrive au bloc et pendant une vingtaine de minutes, cinq personnes vont s’affairer autour de moi, telles des fourmis. L’infirmier anesthésiste joue le rôle d’accompagnateur psychologique, si je puis dire. Il me fait rire en appelant ma sonde « mon sac à main » et m’aide à adopter la bonne position pour la rachi-anesthésie. Pour voir si l’anesthésie fonctionne, on m’applique de l’alcool sur le corps et plus ça descend, plus la sensation de froid s’estompe. Plus tard, quand on me demande où on me touche, je réponds « la cuisse gauche, peut-être ? » et tout le monde éclate de rire. Je comprends alors que l’anesthésie est efficace et qu’ils vont bientôt pouvoir commencer.

Dr Dynamique me dit qu’elle me demandera symboliquement de pousser. Mais elle ne m’en reparlera pas et j’oublierai complètement de le faire au moment crucial. Pas grave 😉

Il est 14h21, j’entends « J’incise », ça y est, ils vont chercher mon bébé dans mon ventre. Je suis bien, j’espère que cela n’est pas trop violent pour lui… C’était ma plus grande peur concernant la césarienne : que cela soit violent pour mon bébé, pas préparé… Mais c’est pour son bien, alors…

Ensuite, j’ai l’impression qu’on me ballote dans tous les sens. Je ne sens rien mais il y a beaucoup de mouvement de l’autre côté du champ. Je suis impatiente…!

14h25 : j’entends les exclamations de l’équipe : « Ah oui, quel beau bébé ! » ; « Une belle tête de siège ! » ; « Il se porte bien ! »…

Un membre de l’équipe (je ne me rappelle pas lequel) me fait remarquer qu’un rayon de soleil a percé juste au moment de la naissance. 😀

Et enfin le premier cri de mon petit garçon…

Je demande s’il va bien, car je ne le vois toujours pas, le temps me paraît long… On me répond « oui » et on me l’amène enfin, enveloppé d’un drap, tout mouillé… Seules sa tête et sa menotte droite sortent du drap, il est encore plus beau que je ne l’imaginais… Déjà je constate qu’il a les mêmes cheveux que ses parents, noirs et qui frisottent avec l’humidité… ❤

Ce qui restera gravé en moi à jamais, c’est son regard éveillé, inoubliable, planté droit dans le mien. Comme s’il me reconnaissait ! Ses grands yeux noirs qui me fixaient…

J’ai eu le temps de l’embrasser sur la tête et la menotte, puis il est parti rejoindre son papa pour un moment de complicité « peau à poils »…

Je n’ai même pas « pensé » à pleurer, j’ai juste affiché un sourire béat jusqu’à ce que je rejoigne mes deux hommes.

Babybulle était bien avec son papa. C’était magnifique à voir.

On l’a posé sur moi… Nous étions enfin réunis.

Enfin, il est là… Depuis le temps qu’on l’attendait…! Ce petit bonhomme a changé notre vie !

❤ ❤ ❤